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Gérer les annonces difficiles

Je reçois quotidiennement des dizaines de message pour me demander comment j'arrive à rester positive dans l'attente de résultats d'examens, ou après une annonce qui n'est pas favorable. La vérité, c'est que je n'ai pas de solution miracle et que ça reste un vrai travail de développement personnel.

Cependant, j'ai remarqué que je passais toujours par le même cheminement dont je vais vous partager les étapes. Ce sont celles qui me conviennent à moi et qui me permettent de rebondir. Peut-être que l'ordre ne correspond pas à tout le monde, et peut-être qu'il ne sera même pas linéaire. Parfois faut-il revenir plusieurs fois à la même étape pour réussir à aller de l'avant. Tout est OK du moment que cela vous fait du bien. Parce que c'est là, la clé: trouver ce qui nous permet d'avancer malgré tout. Et c'est pour cela que je refuse de rester prostrée sur moi-même, parce que je sais que cela ne me fait pas du bien, tout simplement...




Accueillir ses émotions

Quand je reçois une mauvaise nouvelle, je me sens mal, très mal et c'est normal. Je respecte mes émotions, j'accepte de ressentir cette tristesse, ce désespoir, cette colère. J'accueille toutes mes émotions et je les ressens profondément. Je ne garde rien pour moi et j'extériorise tout. Je n'ai pas honte de pleurer en public, sur un banc de l'hôpital, parce c'est c'est ce que je ressens et que j'ai tout à fait le droit de le ressentir. Ainsi, je pleure si je suis triste, je pleure le temps qu'il me faut pour écouler toutes mes larmes, à plusieurs reprises si j'en éprouve le besoin; et je hurle aussi de colère, oui je crie, de toutes mes forces. Croyez-moi, ça fait un bien fou! Bon, pour ça par contre, j'attends d'être toute seule plutôt. Si je ne le suis pas, je peux me réfugier dans ma voiture, ça marche très bien!

Je n'ai pas peur de lâcher quelques larmes devant mon fils non plus. Bon, j'essaye tout de même de ne pas pleurer à torrent non plus. Mais je lui montre qu'on le droit d'être triste et qu'on a le droit de pleurer. Et je lui explique la raison de ma tristesse, en lui épargnant toutefois les détails qui pourraient être anxiogène pour lui. D'ailleurs, j'avais déjà écrit un article que le sujet ici: https://www.lyrides.fr/post/annoncer-un-bouleversement-%C3%A0-votre-enfant




Trouver un exutoire

Après une mauvaise nouvelle, quand je n'ai plus la force de pleurer ou de crier, c'est là où le risque est grand de ressasser et de se replier sur soi-même. La première fois où je m'en suis rendue compte, c'était quand j'avais fait une fausse couche pendant mon parcours PMA. Je me revois pleurer à chaudes larmes sous la couette et ressentir du désespoir au bout pendant une heure. J'ai dû rester encore une ou deux autres heures sans bouger, puis me demander si j'allais rester là toute la journée. Je crois que j'ai réalisé très vite que cela ne m'apportait rien et que cela me détruisait plus qu'autre chose. Donc j'ai fini par me lever et par aller travailler pour ma classe (c'était les vacances scolaires). Parce que j'aime beaucoup préparer ma classe, que cette année-là j'avais une classe adorable et que je pouvais le faire en mode pilotage automatique. Cela m'a permis de tenir. Je ne vous cache pas que quand j'ai revu une collègue qui était dans la confidence à la rentrée, je me suis remise à pleurer, mais quand les élèves sont arrivés, je me suis remise au travail et cela m'a changé les idées...


Bon, je ne travaille plus depuis octobre dernier, donc je n'ai plus trop cette porte de sortie. Mais si vous me suivez assidument, vous avez sans doute remarqué que je fais du sport, quasiment quotidiennement. C'est mon exutoire. Il l'a toujours été, et il me fait tellement de bien quand j'ai envie de me défouler et de me libérer du stress et des tensions. Je m'épuise parfois, mais ça m'aide à reprendre une mentalité de guerrière. Et puis entretenir son corps ne peut pas faire de mal dans mon cas de figure. C'est tout bénéf'




Se concentrer sur le moment présent

Ensuite, ce qui me permet de tenir, c'est de m'ancrer profondément dans le présent. Je sais, c'est très difficile. En tout cas, c'est ce qui est le plus compliqué pour moi. J'ai lu pas mal de livres de développement personnel pour prendre conscience de tout ce que ça recouvrait et pour y arriver. Et ce n'est pas encore naturel pour moi: ça reste un travail de chaque minute. Avoir mon fils m'aide beaucoup et est un atout pour moi. Jouer avec lui ou juste le contempler me fait prendre conscience de la chance que j'ai de l'avoir et de l'importance de rester connectée avec lui dans le présent. Voir des amis, de la famille, ça va dans le même sens et ca me fait autant de bien. Bien sûr, je sais qu'on va forcément me demander des nouvelles. Mais j'accepte d'en parler sans rien cacher et quand j'en ai assez, je lance un nouveau sujet qui ne me concerne pas, et en général, les gens comprennent le message. Et puis, le monde ne tourne pas autour de nous. Moi, cela me porte de voir comment les gens avancent ou de leur apporter aussi du soutien dans leur situation personnelle. J'aime voir plus loin que moi pour remettre les choses à leur place dans l'univers, si j'ose dire...




Continuer à avancer

Quelque soit le bouleversement qui nous arrive, la vie ne s'arrête pas... et nous non plus! Je pense qu'il est nécessaire de continuer à faire des projets, qu'ils soient d'ordre perso ou pro. Bien sûr c'est un exercice difficile quand on navigue à vue (pas de visibilité à plus de deux pois pour ma part), mais la clé est de faire preuve de flexibilité. Je continue de prévoir ce qui me semble possible, et j'adapte si besoin.

Jusque-là, je continuais à préparer ma classe comme si j'allais revenir en octobre. C'est fortement compromis, tant pis, je vais tabler sur un retour en fin d'année, voire début d'année prochaine.

On peut même envisager de se trouver de nouveaux hobbies ou une nouvelle voie pro. A un moment je voulais commencer le tricot, mais je suis tellement occupée que je n'en trouve pas le temps! En tout cas, j'essaye vraiment de mettre à profit le temps que j'ai (les semaines où je suis bien) pour explorer de nouvelles possibilités ou m'investir davantage dans ma vie actuelle tout simplement.


Choisir le sens de cette expérience de vie

Un bouleversement, ça chamboule, c'est clair! Mais il prendra le sens que vous lui donnez. Attention, je ne dis pas de lui trouver un sens. Spoiler: il n'en a pas de manière intrinsèque! Je ne perds pas de temps à en chercher la cause.

Par contre, je me concentre sur la manière dont je souhaite l'interpréter dans ma vie et ce qu'il va m'apporter. Parce que c'est de cela que dépend notre capacité à rebondir. Si vous n'en faites rien et que vous vous enlisez dans la tristesse, vous n'en sortirez pas. Je ne peux pas vous montrer les bons côtés de ce qu'il vous arrive ou ce que vous pourriez en retirer, parce que je ne connais pas votre vie. C'est à vous de voir ce que vous pouvez en faire en dépassant la tristesse, le désespoir et la colère.

Dans mon cas, il m'a donné l'idée de développer mon application qui pourrait aider tant de gens à traverser ce genre d'épreuves. Et tant d'idées bouillonnent en moi pour rendre leurs parcours plus doux, parce que je le traverse aussi. Du coup, je bénis le temps libre que cela me dégage car cela représente une montagne d'investissement!

Il faut trouver une nouvelle manière de vivre qui nous convienne parce que, quoiqu'il arrive, vous ne retrouverez pas votre vie d'avant. Ce bouleversement va vous changer à jamais et vous faire évoluer et il n'y a que nous qui pouvons choisir si cela sera dans un bon ou un mauvais sens. Mais il va falloir se battre. Vous en avez la capacité car vous le faites déjà. Prenez le temps qu'il vous faudra pour prendre conscience de toute la force qui est en vous...


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