top of page

Réussir à lâcher-prise face aux épreuves de la vie

Avant, la maladie, on peut dire que j'avais une vie bien réglée. J'adorais tout prévoir. En vacances, je planifiais les visites à faire et même, je repérais des restos qui avaient l'air sympa. Côté pro, c'était pareil. Je planifiais mes journées de travail et ma période (oui, étant prof, je préparais beaucoup de vacances à vacances) au millimètre près. Et si j'avais le malheur d'être souffrante, j'étais du genre à me déplacer jusqu'à l'école pour transmettre le travail à faire au remplaçant! Même si, la plupart du temps, je préférais aller travailler, même malade, parce qu'au moins le travail serait fait!


Et puis le cancer s'est invité, et là, je me suis rendue compte à quel point je ne contrôlais absolument rien dans ma vie!




L'illusion de contrôle

Cette volonté de vouloir tout prévoir et tout contrôler s'appelle l'illusion de contrôle en psychologie. Le terme veut tout dire: on croit qu'on contrôle alors qu'en vrai, on ne contrôle rien du tout. On surestime clairement sa capacité à maintenir le cadre bien propret de sa vie face aux évènements qui pourraient nous arriver. On ne se rend pas compte du poids que la "chance" joue dans nos petites vies bien rangées. On se croit invincible et on n'imagine pas que les choses terribles qui arrivent aux autres pourraient nous arriver vraiment à nous! Et même si on le sait, on n'en mesure pas l'ampleur en réalité...


Donc quand l'impensable arrive, il faut réapprendre à vivre au jour le jour et accepter qu'on ne maîtrise pas tout. Et croyez-moi, c'est un vrai travail!




Nous ne contrôlons rien du tout, et encore moins quand on a un cancer!

Etre diagnostiqué d'un cancer de stade 4, c'est chercher tous les moyens possibles et inimaginables pour sauver sa peau, pour prolonger au maximum son espérance de vie! C'est vraiment dur de se dire qu'on ne contrôle pas l'efficacité de son traitement.


J'en ai passé des heures sur Internet à chercher des témoignages de patients qui s'en étaient sortis, à me demander comment ils avaient fait, à me dire que je devrais peut-être arrêter le sucre (le gros sujet qui fâche dans le milieu du cancer, ahah!). On peut dévorer des tonnes de livres anticancer fondés plus ou moins sur des études scientifiques qui nous disent de manger ceci, d'arrêter de manger cela, de faire tel sport, de s'exposer tant de temps au soleil, de boire de la tisane de presles...que sais-je? On peut décortiquer les conseils de soi-disant miraculés ( je dis soi-disant, parce que personnellement, tant que je n'ai pas le dossier médical divulgué de la dite personne, ce sont juste des propos!) et faire tout pareil, vous n'avez absolument aucune garantie d'avoir les mêmes résultats.


Parce que c'est juste une question de chance au final. J'ai beau discuter avec des gens qui ont la même mutation génétique que moi, nos dossiers ne sont pas tout à fait similaires et, par conséquent, les effets des traitements non plus. C'est le côté aléatoire de la vie qui domine, mais alors comment ne pas désespérer?





Se concentrer sur ce qui est en notre pouvoir

On a envie de baisser les bras face à cette réalité qui nous explose en pleine face, n'est-ce pas? Pourtant, si on ne contrôle pas le résultat, il y a quand même des choses dont on peut être responsables. On peut choisir de se documenter ou non, on peut choisir d'essayer de donner le meilleur à son corps ou non. Mais il faut bien garder à l'esprit qu'avec toute notre bonne volonté, on n'atteindra peut-être pas l'objectif escompté.


Personnellement, j'ai bien compris que le résultat de mes traitements et de mes actions était indépendants de ma volonté.

Par contre, je peux choisir l'énergie que je vais donner à mon parcours. A la fois en termes d'état d'esprit, de nutrition et de bien-être. Je n'ai aucune garantie, mais je me documente sur le fonctionnement de mon corps et des études les plus récentes possibles sur l'activité cancéreuse et j'agis en conséquence. Cela me fait du bien de savoir que j'essaye d'être actrice de ce parcours, de me donner le meilleur. Cela n'aura peut-être pas d'effet, mais dans le moment présent, cela me permet de m'épanouir, de vivre correctement et de prendre du plaisir. Et c'est tout ce qui compte au final.


Apprendre à lâcher-prise en apprivoisant l'incertitude

Cela reste tout de même vertigineux de se dire qu'on met plein de choses en place, mais qu'on n'aura pas le dernier mot sur la finalité. C'est la règle du jeu, mais cela être une sacré source d'angoisse. Et quand on n'est déjà pas du genre détendue comme moi, cela représente un grand travail sur soi-même.


Là encore, il m'a fallu me documenter et faire mes armes pour apprendre à gérer mon anxiété. La meilleure des solutions pour moi a été d'apprendre à respirer. Simple, basique et gratuit. Cela permet tout simplement d'activer le système nerveux parasympathique, qui va générer de la relaxation. Je respire profondément et en pleine conscience pendant 5 à 10 minutes et cela m'apaise. Cela me permet de m'ancrer à nouveau dans le présent. Je connais certains exercices de respiration plus ou moins sophistiqué, mais en vrai, juste faire de longues inspirations et expirations, ça marche déjà très bien!


Egalement, je lis. Au moins 5 minutes par jour. L'étude de l'université du Sussex préconise au moins 6 minutes de lecture quotidienne pour réduire significativement le stress, mais on ne va pas chipoter. Et puis quand on se lance, on part souvent pour des durées plus élevées (sauf si vous avez un mioche dans les pattes qui vous sollicite, mais j'aime bien lire devant, c'est doublement gagnant: ça me détend et je montre le bon exemple!).


Et je pratique également beaucoup la gratitude. Pas au sens religieux du terme, pour moi il s'agit juste de relever toutes les petites choses de la vie qui m'ont fait me sentir heureuse: trouver une place de parking, passer un beau moment avec mon fils, m'émerveiller devant les beautés de la nature. Cela ne paraît rien, mais apparemment, cela ferait baisser le taux de cortisol (hormone du stress) dans le corps. En plus, cela fait partie des choses qui m'aide à garder un état d'esprit positif au quotidien. Je sais que c'est à la mode, mais je ne vais pas non plus jusqu'à m'amuser à l'écrire. Si cela vous fait du bien, faites-le, mais si c'est juste pour faire comme les autres, ça n'apporte pas grand chose de plus ( à part rajouter une charge sur sa To-do list!).


Autre chose dont j'ai conscience de l'effet bien-être mais que je ne pratique pas assez l'hiver: marcher dans la nature. J'adore ça, mais j'ai du mal à surmonter l'obstacle des températures, neuropathie oblige. Les bains chauds aussi sécréteraient des endorphines et auraient en plus des effets anti-inflammatoires, mais j'avoue que je ne prends pas le temps. Mais je vais sans doute en faire un objectif de cet hiver justement! Si je me fixe une fois par mois, cela me paraît réalisable, n'est-ce pas?

Bonjour et merci pour votre visite !

Paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte. Utilisez cet espace pour relater votre parcours et présenter votre activité à vos visiteurs.

Pour recevoir
toute mon actu

Merci pour votre envoi

  • Facebook
  • Instagram
  • Twitter
  • Pinterest
bottom of page