J'ai un transit catastrophique! Il faut dire que mon système digestif est malmené par la chimio: celle-ci s'attaque aux cellules qui se reproduisent vite comme les cellules cancéreuses, mais c'est aussi le cas de celles qui peuplent notre intestin. On parle alors de dysbiose intestinale. Les symptômes sont principalement des ballonnements et des soucis de transit. Pour ma part, j'ai eu le droit à des diarrhées sévères avec ma chimio lourde, et maintenant à de la constipation avec mon protocole allégé.
Mais vous pouvez aussi avoir une flore intestinale déréglée, même sans souci de santé majeur, tout simplement à cause d'une prise d'antibiotique ou d'un mode de vie pas assez équilibré.

Comprendre le microbiote
Pour faire simple, le microbiote désigne tous les micro-organismes qui se trouvent dans notre système digestif. Ceux-ci assurent son bon fonctionnement et participent à notre système immunitaire. Il y a les probiotiques qui ont un rôle majeur en nous permettant de bien assimiler les nutriments et de synthétiser correctement les vitamines; mais aussi les prébiotiques qui servent à nourrir ces bonnes bactéries et aident à leur développement. Donc il est nécessaire de prendre soin des deux.
Il faut savoir que les dernières études scientifiques s'intéressent énormément au microbiote car il apparaît comme étant notre 2ème cerveau et que le chouchouter aiderait à se préserver de maladies, telles qu'Alzheimer. Tous les regards sont tournés vers lui pour de nouvelles découvertes scientifiques!

Les recommandations pour en prendre soin
En fin de compte, on en revient toujours au même! Il est recommandé d'avoir une alimentation variée, équilibrée et en quantité suffisante, en faisant la part belle aux fruits, légumes, céréales et légumineuses. On trouvera des prébiotiques naturels dans les poireaux, le panais, les plantes à bulbe comme l'ail, l'oignon, ou les bananes pas mûres (que j'adore, ça tombe bien!).
De plus, il faut coupler cette bonne alimentation à une activité physique régulière.
Il faut aussi veiller à avoir une bonne gestion du stress, car celui-ci augmente la production de cortisol qui enflamme la muqueuse intestinale.
Enfin, il faut éviter les aliments transformés. Je n'ai d'ailleurs compris que très récemment pourquoi: je savais que c'est parce qu'ils contiennent très largement des additifs. Mais qu'ils soient nocifs ou non, ces additifs ne sont pas naturels et donc ne sont pas reconnus par notre corps. Il ne sait donc pas quoi en faire et cherche à les éliminer, mais ne sait pas comment. Et malheureusement, ces additifs finissent par être stockés et peuvent être la cause de nombreuses maladies.

Mon plan d'action
De base, j'estime plutôt bien suivre ces recommandations. Mais pour repeupler vite ma flore, j'entamerai une cure de probiotique dès que j'aurais fini mes cures de chimio. Mais attention, il faut bien choisir sa cure, car les origines des souches de bonnes bactéries sont très variées. Il faut donc vérifier qu'elles correspondent à nos troubles. Moi, j'ai choisi l'alforex, tout simplement parce que c'est la diététicienne-nutritionniste de l'hôpital qui me l'a conseillé pour mon cas. N'hésitez donc pas à vous rapprocher d'un professionnel de santé pour vous orienter vers le probiotique qui vous correspondra le mieux.
D'autre part, je vais également miser sur les aliments fermentés, qui regorgent naturellement de ces petites bactéries. Je vais essayer de consommer un peu plus de lait ribot, de pain au levain. Et ce sera l'occasion d'essayer de faire des recettes de pickles d'oignon rouge, qui devraient aller à merveille avec les salades estivales!
Je ne parle pas des prébiotiques mentionnés plus haut, car ils font déjà partie de mon alimentation.
Nous verrons dans quelques temps si ce plan porte ses fruits. Et si ce n'est pas le cas, je ferai sans doute appel à une naturopathe...